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Ali Farka Touré

Ali Ibrahima Touré alias Farka est le prototype de l'autodidacte qui a réussi. Il est né en 1939 à Kanau au Mali.Il symbolise parfaitement les racines africaines du Jazz.


Plus de utilisateur: rdiop
Creer: 19th Dec 2008
Modifier: 19th Dec 2008
Professional Information
Professional Areas:
Music
Working primarily in:
Mali

Biographical Information
Ali Farka Touré
(At a Glance)
: male
Place of Origin: Mali

Ali Farka Touré est originaire de Kanau, un village proche du fleuve Niger à environ 65 km de Tombouctou.

Il appartient à une famille noble de l’ethnie Djerma, elle-même issue de l’ethnie Songhai Son père était un militaire, il décède pendant Seconde Guerre mondiale.

Sa famille s’installe alors à Niafunké (250 km au sud-ouest de Tombouctou. Il ne fréquente pas l’école, il passe ses journées à travailler aux champs.

Déjà, il s’intéresse à la musique, et plus particulièrement à certains instruments : le gurkel , petite guitare  traditionnelle, le njarka,violonpopulaire, la flûte peul ou le luth ngonià quatre cordes.

En 1956, il assiste au concert de Fodéba Keita, musicien guinéen Parallèlement à sa profession (il est chauffeur), il reprend des airs traditionnels.

Il rencontre l’écrivain Amadou Hampaté Ba avec qui il parcourt le Mali à la découverte des musiques traditionnelles. En 1960, Ali Farka Touré fonde et dirige son premier groupe, La Troupe 117 avec laquelle il parcourt le Mali à travers les festivals.

En 1968, il effectue son premier voyage hors d’Afrique pour se rendre au festival international des arts à Sofia(Bulgarie).

Il entre en 1970 dans l’orchestre de Radio Mali tout en travaillant comme ingénieur du son dans la même radio. En 1973, l’orchestre est dissous par le gouvernement.

Farka Touré commence alors une carrière solo en donnant des concerts dans toute l’Afrique de l’Ouest. Son premier disque Farka sort en 1976.

Dans les années 1980, il effectue plusieurs tournées internationales en Europe, auJapon et aux Etats- Unis .

Après quelques albums à succès, il enregistre en 1991 The Source avec le bluesman Taj Mahal et s’ouvre ainsi à la fusion de la World music .

La sortie en 1993 de l’album Talking Timbuktu en duo avec Ry Cooderle guitariste américain, le propulsera sur la scène internationale avec succès : il reçoit unGrammy Award pour cet album.

En 1996, il enregistre un album en songhai en peul et en tamashek qu’il intitule Radio Mali en hommage à ses années passées à la radio nationale malienne.

En 1997, Ali Farka Touré annonce qu’il veut se consacrer à l’agriculture dans son village, Niafunké.

Son investissement principal sera de faire installer des pompes à eau puisant dans le Niger pour l’irrigation des champs alentour.

Son investissement pour le développement local fera qu’il sera élu maire de la ville deNiafunké sur une liste de l’Union pour la république et la démocratieEn corollaire, il sort l’album intitulé Niafunké, où il abordera à travers les chansons le travail de la terre, l’éducation, la justice et l’apartheid

En 2005, Ali Farka Touré publie In the Heart of the Moon, avec Toumani Diabaté .

Cet album obtient le 8 Février 2006 le Grammy Award du meilleur album traditionnel de musique du monde, offrant ainsi à Ali un deuxième Grammy Award.

En avril 2005, il crée une fondation portant son nom qui a pour but d’organiser un festival biannuel de jazz à Niafunké et créer un centre de formation de jeunes artistes en instruments traditionnels locaux.

Ali Farka Touré décède le7 Mars 2006 au matin, à Bamako. Il souffrait d’un cancer des os depuis plusieurs années et était paralysé depuis quelques mois, selon Ali Guindo, coordinateur de la fondation Ali Farka Touré. Il est inhumé à Niafunké.

Selon sa maison d’édition,World Circuit, Ali Farka Touré venait de terminer le travail sur un dernier album en solo. 

Ce sera Savane, album posthume, héritage d’Ali Farka Touré que Ry Cooder qualifie « d’absolument parfait ».

En 2008, un de ses morceaux a été utilisé pour le film ivoirien Amour et Trahison de Hervé Eric Lengani.