Rachid Mekhloufi
Algeria
Rachid Mekloufi ou Mekhloufi, né le 12 août 1936 à Sétif (Algérie), est un ancien footballeur algérien puis devenu entraîneur.
Professional Information
Professional Areas:
Sport
Working primarily in:
Algeria
Description of Work:
En 1954, l'adolescent tout juste dégrossi quittait sa ville de Sétif,
où il est né, et signait son premier contrat avec
l'Association sportive de Saint-Étienne (Asse). Le bail avec les Verts
durera jusqu'en 1968. Dans l'intervalle, l'Algérien fut à quatre
reprises champion de France, remporta la Coupe, disputa la Coupe
d'Europe, compta quatre sélections avec l'équipe de France, fut sacré
champion du monde militaire en 1957.
L'artiste avait rejoint en avril 1958 l'immortelle équipe du FLN
(Front de libération nationale). Il ne la quittera qu'en juin 1962, à
l'indépendance de son pays. Avec les footballeurs de la Révolution,
celui que l'on appela le « Moudjahid du ballon » sillonna le Maghreb,
le Moyen-Orient, l'Europe de l'Est et l'Asie. Il s'égara ensuite une
saison au Servette de Genève avant de retrouver le club du Forez, et
surtout un entraîneur mythique, Jean Snella.
Apôtre du football offensif et collectif, Jean Snella transmit sa
foi à son élève surdoué dont il admirait le talent : « Rachid,
témoigna-t-il de son vivant, fait partie de la race des savants. Ils
n'ont rien à apprendre. Ils inventent le foot. Pour les entraîneurs, ce
sont des perles. » Et Robert Herbin, coéquipier de Mekhloufi et son «
complice » lors des années glorieuses des Verts, d'ajouter : « Rachid
est incomparable par ses coups de patte. Il sait prendre tout son monde
en défaut par des attitudes, des amorces, des courses là où "ce n'est
pas vrai". Créer l'inattendu, c'est bien là le secret des grands
footballeurs. Rachid est le roi de l'inattendu. »
Biographical Information
Rachid Mekhloufi
(At a Glance)
Interests: Sport, Politique, Art
Place of Origin: Algeria
Juin 1970. Après un passage à Bastia, Mekhloufi raccroche les crampons
et rentre en Algérie. Il dirige à deux reprises l'équipe nationale
(1971-1972 et 1975-1979), les sélections du Maghreb et d'Afrique en
1972 ainsi que les militaires algériens. Directeur technique national,
il est de la belle campagne de l'Algérie au Mondial 1982. Il reprend du
service comme entraîneur et part exercer en Tunisie puis en Arabie
saoudite, fait une halte à Mulhouse avant de revenir à Alger, où il
accède, en 1988, à la présidence de la Fédération de football, poste
qu'il quitte totalement désabusé deux ans plus tard : « Vous savez,
explique-t-il, j'ai une démarche qui ne plaît pas toujours aux
décideurs. Elle est logique pour la majorité, mais illogique pour eux,
et ça a toujours été comme cela. »
Rachid repart s'installer en Tunisie, à La Marsa, d'où est
originaire son épouse. Il tente une dernière fois l'aventure en
acceptant d'encadrer le club libanais Al Nejmeh de Beyrouth. Il
enrichit son palmarès de deux trophées avant de rendre définitivement
son tablier fin 1998.
Membre de la Commission technique de la CAF (Confédération
africaine de football), Mekhloufi s'évertue à y défendre ses idées. Il
appelle au respect de l'intelligence et de la personnalité du
footballeur africain, multiplie les propositions, se dévoue pour toutes
les missions qui lui sont confiées. En janvier 2000, il est candidat au
Comité exécutif de la CAF. Les carriéristes et les potentats lui font
barrage : ils n'aiment pas les footballeurs, et la personnalité de
Mekhloufi, autant que son prestige et son discours ne leur plaisent
pas. Qui plus est, la CAF, qui distribue à tour de bras les décorations
à de faux serviteurs du ballon, l'oublie. Idem du côté des autorités
sportives algériennes, peu reconnaissantes. Heureusement, l'Unesco n'a
pas la mémoire courte et, le 7 décembre 2004, à Athènes, elle remet son
prix à Rachid Mekhloufi pour services rendus à l'éducation physique et
au sport.