Charles Ghankay Taylor
Liberia
Charles Ghankay Taylor, appelé le plus souvent Charles Taylor, né le 28 janvier 1948 au Libéria, est un ancien président du Libéria.
Professional Information
Position:
President de la République
Working primarily in:
Liberia
Description of Work:
Pendant son règne à la tête de l'État, Taylor continue de combattre tous ceux qui s'opposent à son pouvoir. La répression contre l'opposition fera 150 000 morts jusqu'en 1995 . Par ailleurs il suspend les libertés individuelles dans son pays et centralisera le pouvoir entre ses mains en instaurant un véritable régime autoritaire . Petit à petit, la résistance au règne de Taylor prend forme. Les troupes de Taylor subissent dans un premier temps les offensives du groupe des Libériens unis pour la réconciliation et la démocratie (LURD), mouvement soutenu par les États-Unis et par le régime guinéen frontalier, puis par la suite, les offensives du Mouvement pour la démocratie au Libéria (MODEL), groupe constitué principalement de membres de la tribu de Samuel Doe, le prédécesseur de Taylor.
Parallèlement, sur le plan international, Taylor est de plus en plus isolé. Il s'est vu imposer des sanctions par le Conseil de sécurité des Nations unies tel un embargo sur les exportations de diamants de la guerre et de bois et l'interdiction de voyager pour lui et son équipe présidentielle. Taylor fait face à d'énormes pressions de toute part pour quitter le pays. Des responsables de la Communauté économique des états de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) se sont même rendus au Liberia pour demander à Taylor de quitter afin de mettre fin au conflit.
Poussé dans ses retranchements, Charles Taylor quitte le pouvoir en août 2003 pour un exil au Nigéria, offrant ainsi une lueur d'espoir au peuple libérien.
Charles Taylor débute également un trafic d'armes avec le pays voisin, le Sierra Leone, qu'il échange contre des diamants.
Charles Taylor a parrainé le Front révolutionnaire uni (RUF) sierra-léonais de Foday Sankoh et Sam Bockarie, mouvement rebelle qui fait preuve de violence extrême. À ce titre, il est accusé de crimes contre l'humanité pour extermination, assassinats, viols, esclavage sexuel, et conscription d'enfants soldats.
* Charles Taylor est inculpé de crimes contre l'humanité, crimes de guerre et autres violations du droit international humanitaire par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (ou CSSL Cour Spéciale pour la Sierra Leone).
* Il doit répondre de onze chefs d'inculpation de crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Il est accusé d'avoir soutenu le Front révolutionnaire uni (RUF) et le Conseil des forces armées révolutionnaires (AFRC), deux groupes révolutionnaires sierra-léonais. Il est, selon l'accusation, la figure centrale des guerres civiles qui ont ravagé le Liberia et la Sierra Leone entre 1989 et 2003 et fait près de 400 000 morts. Des milliers de personnes ont été amputées, violées et réduites en esclavage sexuel durant ce conflit largement financé par le trafic des "diamants du sang" ("Blood diamonds").
* 29 mars 2006 : Charles Taylor est arrêté au Nigéria et extradé vers le Sierra Leone pour y subir son procès par la Cour spéciale pour la Sierra Leone (CSSL). Pour des raisons de sécurité, la CSSL a demandé, le 31 mars 2006, le dépaysement du procès à La Haye, capitale de la justice internationale. L'arrestation de Charles Taylor a été rendue possible grâce à l'élection d'Ellen Johnson Sirleaf à Monrovia et à l'espoir de stabilisation du pays. Les puissances occidentales et les dirigeants d'Afrique de l'Ouest ont finalement lâché celui qu'ils avaient exilé au Nigeria après lui avoir promis l'impunité en échange de son départ de la présidence et de sa non-intervention dans les affaires libériennes.
* 7 avril 2006 : Les membres du Conseil de sécurité des Nations unies se sont mis d'accord sur un transfert à La Haye, Pays-Bas, du procès de Charles Taylor qui comparaît devant le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL).
* 4 juin 2007 : Ouverture du procès de Charles Taylor à La Haye, Pays-Bas. Le procès se tient dans une chambre du Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL) délocalisée de Freetown à La Haye, dans les bâtiments de la Cour pénale internationale (CPI), à la demande des autorités libériennes, qui ont invoqué des raisons de sécurité. Il a décidé de plaider non coupable mais refuse de comparaître.
Dans une lettre lue par son avocat Karim Khan, Charles Taylor écrit qu'il en est "arrivé à la conclusion que je ne bénéficierai pas de procès équitable devant le Tribunal spécial" et qu'il refuse donc de comparaître à ce qu'il nomme une comédie "injuste pour le peuple du Liberia et pour le peuple de Sierra Leone".
Biographical Information
Charles Ghankay Taylor
(At a Glance)
Date of Birth: Jan/28/1948
: male
Interests: Politique, Economie, Art, Culture
Place of Origin: Liberia
Taylor est né d'un père américain et d'une mère américano-libérienne
qui font partie de l'élite du pays le 28 janvier 1948 . À 24 ans,
Taylor quitte le Libéria pour travailler et étudier aux États-Unis et, en 1977, il est diplômé en économie du Bentley College dans le Massachusetts.
C'est durant ses études que Taylor développe un intérêt pour la politique
et décide de joindre l'Union of Liberian Associations (ULA) dont il
devient président national. Ce groupe dénonce le régime du président
libérien de l'époque, William Tolbert. Peu de temps après, ce dernier est assassiné, victime d'un coup d'état de Samuel Doe.
Doe devient ainsi président, nomme Taylor conseiller et lui confie les
services généraux du gouvernement. Après avoir détourné 900 000 $ en
trois ans, Taylor perd son poste et fuit aux États-Unis.
Arrêté puis emprisonné, il réussit à s'enfuir et se réfugie en
Afrique
afin de préparer une rébellion contre Samuel Doe. Pour ce faire, il
joint le National Patriotic Front of Liberia (NPFL) et en devient
leader vers la fin des années 1980. En 1989, le NPFL lance une attaque,
c'est le début de la guerre civile.
Rapidement, Taylor contrôle une grande partie du pays, mais un
éclatement au sein du NPLF ralentit sa conquête. De fait, un de ses
principaux lieutenants, Prince Johnson,
se dissocie de son leader et fonde avec près de 1 000 hommes l'INPLF
(Independent National Patriotic Front of Liberia). Prince Johnson et
ses troupes prennent le contrôle de la capitale Monrovia,
et assassinent Samuel Doe. Les troupes de Taylor et Johnson
s'affrontent et la guerre civile prend toute son ampleur pendant les
sept années qui suivent. En juillet 1997, des élections sont tenues et
Taylor est élu avec 75 % des voix. Le scrutin a été jugé juste par les observateurs internationaux, mais des doutes persistent quant à la validité de l'élection. (source wikipedia)