Ndongo Lô Niang
Senegal
Né le 15 janvier 1975, Ndongo Lô Niang est un chanteur sénègalais.
Professional Information
Working primarily in:
Senegal
Description of Work:
En 2001, sa première cassette, Ndortel (« Les Débuts »), connaît un succès foudroyant. Tarkhiss (« La Glissade »), deux ans plus tard, est dans la même veine et le troisième album, Aduna (« Monde »), arrivé sur le marché en décembre 2004, fait fureur dans les boîtes sénégalaises.
Dans sa musique, on trouve l’ambiance du mbalax. Ndongo chante la morale, Allah source de vénération, Touba la ville sainte, la paix des ménages et l’obstination des hommes. Il prône l’entraide dans une société minée par l’individualisme, se souvenant que quand son père l’a mis à la porte, « ce sont d’autres mères, frères et amis » qui l’ont accueilli. Même après ses premiers succès, il continuera à dormir à la belle étoile.
« Il racontait tout cela avec émotion, témoigne Fatou Sakho, animatrice à la RTS (Radiotélévision sénégalaise) qui l'avait reçu sur le plateau de son émission Tel Quel.
Ndongo Lô était attendu pour un concert le 27 janvier à l'Institut culturel et linguistique de Dakar (ex-Centre culturel français) et on aurait dû l'entendre dans l'opéra créé par la fondation Prins-Claus des Pays-Bas, prévu pour mars à Dakar. Aujourd'hui, on décèle des signes prémonitoires de sa fin prochaine dans son dernier clip, Aduna. Un moment donné, il tourne le dos au public, les yeux au ciel. À écouter attentivement le titre « Diallé ma », on y découvre ses adieux. Diallé signifie condoléances en wolof, et « ma » se traduit par « moi ». Ce qui donne : « Venez me présenter vos condoléances. » Ndongo avait-il vu venir sa mort et le rite qui l'accompagne ?
De nombreux confrères sont venus s'incliner sur sa dépouille, Ouza Diallo, le rappeur Big Dee, Ismaïla Lô, Coumba Gawlo Seck et Youssou Ndour, qui a mis cinq autocars à la disposition du cortège pour l'accompagner à sa dernière demeure. « Avec la mort de Ndongo, a commenté Baaba Maal, le Sénégal perd un artiste accompli. C'était un homme au talent immense ». Ému, Landing Savané, ministre de l'Artisanat et de l'Industrie, accompagné de sa collègue de la Culture Safiatou Ndiaye Diop et de Viviane Wade, l'épouse du président de la République, a poursuivi : « Nous demandons à l'ensemble des artistes de faire vivre la mémoire de ce valeureux fils et de porter au firmament l'oeuvre qu'il a entamée ».
Biographical Information
Ndongo Lô Niang
(At a Glance)
Date of Birth: Jan/15/1975
: male
Interests: Art, Musique, Humanitaire, Religion
Place of Origin: Senegal
Ndongo Lô Niang né dans une famille de griot, s’est découvert musicien tard. Son enfance est difficile. Son père, Mbagnick Niang, polygame, refuse qu’il s’approche du monde
musical et exige qu’il apprenne la menuiserie métallique. L’affection
de sa mère, Mariétou Fall, ne parvient pas toujours à consoler ses
chagrins. Mais on ne lutte pas contre son destin. Ndongo s’éclipse le
soir pour vivre sa passion. Il chante dans les kassaks et les simbs,
les cérémonies de mariage, de circoncision et dans les jeux de
« faux-lion », où l’on exorcise les démons, il crée l’ambiance. Il
tient son timbre de voix de son grand-père maternel, qui chanta sa vie
durant les louanges de Serigne Touba, le fondateur de la confrérie
mouride.
Ndongo (qui signifie « disciple » ou « talibé » en wolof) devient
peu à peu l'invité prestige que l'on s'arrache de Dakar à New York en
passant par Hambourg, Paris, Lille ou Bordeaux.
Malgré cela, Ndongo aimait et respectait son père, à qui il venait d'acheter une maison à Touba.