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Marie Daulne

Belgium

Zap Mama est un groupe féminin belgo-zaïrois de world music fondé par l'artiste Marie Daulne née le 20 octobre 1964 à Isiro, au Zaïre. Elle est leader du groupe et principale auteur des titres.


Plus de utilisateur: miba
Creer: 29th May 2008
Modifier: 14th Jul 2008
Professional Information
Professional Areas:
Music
Working primarily in:
Belgium

Description of Work:
Le groupe est programmé à Paris au Théâtre de la Ville, au Printemps de Bourges dans la catégorie "Découvertes"... Au début de l’année 1992, Jacques Higelin associe les cinq chanteuses au spectacle qu’il donne durant cinq semaines dans la salle parisienne du Grand Rex, avant de les emmener dans sa longue tournée française. Quelques mois plus tard, elles sont à l’affiche du festival français Africolor. Entre temps, elles ont joué à New York et séduit David Byrne. Sur son label Luaka Bop, l’ancien chanteur-guitariste de Talking Heads ressort leur premier disque en 1993, qu’il intitule "Adventures in Afropea 1". "La musique de Zap Mama incorpore une myriade de sons du monde entier, mais surtout ceux de la diaspora africaine mélangés à des traditions euro-américaines. Parfois, il y a des mots, parfois aucun mot, juste des sons", lit-on au verso du CD. Le succès s’amplifie davantage. Les cinq filles sont demandées sur toutes les scènes, comme au prestigieux Montreux Jazz Festival. Aux Etats-Unis, le disque reste onze semaines en tête des ventes du classement "Musiques du monde" du Billboard. Cette année-là, Marie Daulne signe aussi avec son frère Jean-Louis la musique du film "Métisse" de Mathieu Kassovitz (1993) En 1994 paraît l’album "Sabsylma", auquel participe la chanteuse Sally Nyolo, recrutée fin 1992. Toujours a capella mais plus tonique que le précédent, le disque reflète l’état d’esprit de ce groupe sans cesse en déplacement. Certains titres laissent apparaître des influences indiennes, marocaines et même australienne. Les sons sont disséqués, réassemblés de façon complexe. La nomination au Grammy Award dans la catégorie "Meilleur album de musiques du monde" accroît la renommée du groupe qui vient faire entendre ses nouveaux titres au Théâtre de Paris en juin 1994. La tournée de 1995 fait escale au Printemps de Bourges, en Suisse, au Japon, au Zimbabwe. La fin de l’année coïncide avec la fin de la première période de la carrière de Zap Mama. Marie Daulne envisage de poursuivre avec une formule musicale plus classique. Après un séjour au Mali, c’est donc sous un autre jour artistique qu’elle revient en 1997 avec "Seven", référence à un septième sens : le pouvoir de guérir par la musique. De l’ancienne équipe, il ne reste que Sabine Kabongo. Aux chœurs se trouve aussi Bernadette, la mère de Marie, qui a monté le groupe Nabindibo. Les instruments sont désormais de la partie : basse, batterie, guitare, claviers… Parmi les invités figurent le deejay jamaïcain U Roy et l’Américain Michael Franti, fondateur de Spearhead. Une nouvelle tournée débute à la Nouvelle Orléans en 1997 et l’emmène à New York, Los Angeles, San Francisco… A l’automne 1998, elle se produit avec son nouveau groupe dans plusieurs pays d’Afrique. Le rapprochement vers des styles musicaux plus urbains se confirme avec "A Ma Zone" en octobre 1999. Si Manu Dibango est venu avec son saxophone, des pointures du rap américain tels que Black Thought (The Roots) et Speech (Arrested Development) apportent également leur contribution. En février 2000, Marie Daulne est invitée par Koffi Olomidé sur la scène de Bercy à Paris, après avoir joué au Café de la Danse. Elle choisit cette année-là d’aller s’installer aux Etats-Unis où sa carrière a pris un réel essor. Après une année à New York, elle passe de plus en plus de temps à Philadelphie où elle travaille dans le studio de The Roots. Dès le mois de juin 2001, elle fait plusieurs dates avec Erykah Badu. L’histoire se prolonge sur l’album "Worldwide Underground" de la chanteuse américaine en 2003. Cette année-là, Zap Mama partage aussi la scène avec les Nubians. "Ancestry In Progress", résultat de son séjour aux Etats-Unis, paraît en 2004 bien que l’enregistrement ait été achevé dès 2002. Produit par Richard Nichols, manager de the Roots, l’album contient notamment des duos avec Erykah Badu, les rappeurs Talib Kweli et Common (qui avait fait chanté Marie Daulne sur son album "Electric Circus" en 2002). Revenue vivre en Belgique, elle joue dans la salle parisienne du New Morning en novembre et décembre 2004. Son nom apparaît aussi sur l’album "The Meal" du duo électro français Château Flight, rencontré un an plus tôt lors d’un concert de The Roots à Paris auquel Marie avait participé. En avril 2005, elle joue à dix-huit reprises sur le sol américain et poursuit sa tournée eu Europe dans les principaux festivals. L’année suivante continue sur le même rythme, des deux côtés de l’Atlantique, avec entre autres le "Woman Tour". Zap Mama est également présente sur l’album "Long Walk To Freedom" de la formation sud-africaine Ladysmith Black Mambazo. Une nouvelle série d’une vingtaine de concerts organisés aux Etats-Unis a accompagné la sortie de son disque "Supermoon" en fin 2007. A ses côtés, on retrouve son complice Michael Franti, son ami le chanteur Arno ou encore la bassiste Meshell Ndegeocello. Plus intime, l’album semble faire la synthèse des différentes expériences traversées par Zap Mama en plus de quinze années.
Biographical Information
Marie Daulne
(At a Glance)
Date of Birth: Oct/20/1964
: female
Interests: Art, Culture, Musique, Mode
Place of Origin: Congo-Kinshasa
Marie Daulne voit le jour le 20 octobre 1964 à Isiro, ville de l’Est du Zaïre. Elle n’a que quelques jours lorsque son père est tué par les rebelles Simba. Sa mère part se cacher dans la forêt avec ses quatre enfants, où ils bénéficient de la protection des pygmées. Puis tous parviennent à s’envoler vers la Belgique. Là-bas, la jeune fille grandit en découvrant sa double culture, deux univers qui s’opposent mais au final s’équilibrent : pendant les vacances, dans la famille paternelle, elle baigne dans un environnement où la télévision et la radio n’ont pas beaucoup de succès. On leur préfère la musique liturgique et les chansons populaires wallonnes.

Chez elle, où l’animation ne manque pas, la culture congolaise remonte à travers les chansons traditionnelles que sa mère et ses sœurs chantent ensemble. Quand Marie quitte le domicile familial pour suivre des études d’art, ces polyphonies manquent à son quotidien. Elle ne met pas longtemps à recréer cette ambiance avec ses copines, et commence à donner des cours de chant. D’abord à des enfants, puis à des adultes. A l’école de peinture, la musique l’inspire pour ses travaux. Elle se met à faire elle-même ses propres montages sonores, utilisant sa voix puisqu’elle ne joue d’aucun instrument.

Pendant le voyage qu’elle effectue à cette époque au Zaïre, les sons qu’elle entend chez les pygmées, alimentent sa volonté de faire découvrir la richesse de la culture africaine, présentée à ses yeux de façon trop réductrice en Europe. Avec son tempérament rebelle, elle veut "montrer qu’avec des voix on peut faire une révolution".

En 1990, avec d’autres filles de son âge, elle monte Zap Mama, un quintet a capella. Le groupe donne ses premiers concerts. Inscrite à l’époque dans une école de jazz, Marie finit par accepter la proposition d’enregistrement que lui a faite le label Crammed. Avec Sylvie Nawasadio, Sabine Kabongo, Cecilia Kankonda et Céline Thooft, elle n’a besoin que de deux semaines de studio pour terminer un album éponyme. Produit par le musicien belge Vincent Kenis, il attire l’attention dès sa commercialisation en 1991.




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