Siradiou Diallo, leader de l’Union pour le progrès et le renouveau (UPR-opposition) naît le 25 août 1936 à Labé (centre-nord), «capitale du Fouta Djalon», à 400 km de la capitale, dans une famille peuhle.
Guinea Description of Work:
Ses études le mènent de Labé à Kankan (est),
puis à Sébikotane, près de Dakar, à l’Ecole
normale William Ponty (1955-1957). Cet établissement a formé
plusieurs cadres africains des indépendances, dont le premier président
guinéen, Sékou Touré, auquel Siradiou Diallo a été
farouchement opposé.
A 23 ans, il s’inscrit à l’université de Dakar,
avant de se retrouver à Poitiers (centre-ouest de la France) et Paris.
Il obtient un diplôme d’études supérieures en
sciences économiques en 1967, cinq ans après le début
de son exil lié à ses positions contre le régime de
Sékou Touré.
Après des passages plus ou moins longs dans des institutions économiques
françaises, il entre en 1970 à l’hebdomadaire panafricain
Jeune Afrique, basé à Paris. Il y fait une carrière
de plus de 20 ans, qui le conduit dans différents pays d’Afrique
et du monde et à divers postes, dont celui de vice-président
du groupe.
Biographical Information
Siradiou Diallo (At a Glance)
: male
Interests: Politique, Tradition, Culture
Place of Origin: Guinea
Parallèlement à ses activités de journaliste, il anime
ou crée différents mouvements, tels le Comité de réflexion
sur la démocratie en Guinée (CRDG) qu’il dirige depuis
Paris. Il rentre au pays en 1984, à la mort de Sékou Touré.
Le «retour définitif» de Siradiou Diallo en Guinée
a cependant lieu en 1991, lorsqu’il devient «homme politique
à plein temps» et secrétaire général du
Parti guinéen du progrès (PGP), une des formations les mieux
organisées du pays à l’époque.
Il s’oppose au président Lansana Conté, un militaire
arrivé au pouvoir en 1984, mais prône de lui «garantir
une sortie honorable et même une immunité», une idée
peu partagée par ses collègues opposants, explique Siradiou
Diallo en 1992 dans un entretien à Jeune Afrique.
A la suite d’une fronde au sein du PGP, il crée en 1992 le
Parti du renouveau et du progrès (PRP), avec lequel il se porte candidat
à la première présidentielle multipartite en Guinée
en 1993, remportée par la formation au pouvoir (Parti de l’unité
et du progrès, PUP).
Le PRP fusionne ensuite avec l’Union pour la nouvelle république
(UNR), de Mamadou Bah, pour former l’UPR.
Seul opposant de poids à ne pas boycotter les élections législatives
de juin 2002, largement gagnées par le pouvoir, Siradiou Diallo fait
de sa formation la principale de l’opposition parlementaire, avec
20 élus (dont lui-même) sur les 114 députés de
l’Assemblée nationale actuelle.
Il décide cependant, comme beaucoup d’autres leaders, de ne
pas participer à la présidentielle du 21 décembre 2003,
remportée par Lansana Conté face à un seul candidat.
Marié depuis 1968 à une journaliste, Assiatou Bah, Siradiou
Diallo était père de deux fils, Ibrahima et Abdoulaye. Siradiou Diallo,
leader de l’Union pour le progrès et le renouveau (UPR-opposition)
est décédé d’un arrêt cardiaque le dimanche
14 mars 2004 à Paris à l’âge de 68 ans. Ses convictions
politiques l’ont toujours placé dans l’opposition, de
ses années d’exil à son retour au pays.