Ellen Johnson-Sirleaf, née le 29 octobre 1938, est une économiste formée aux États-Unis et une femme politique libérienne. Présidente du Libéria depuis le 16 janvier 2006.
Lors d'un scrutin permis par une accalmie des violences, en 1997, elle l'affronte, se forgeant alors une réputation de « Dame de fer ». Mais elle finit loin derrière et quitte à nouveau le pays. Elle revient au Liberia après l'insurrection ayant poussé à l'exil Charles Taylor (aujourd'hui accusé de crimes de guerre par la Cour pénale spéciale de Sierra Leone pour son soutien aux rebelles sierra-léonais pendant la guerre civile de ce pays). De 2004 à 2005, elle préside la Commission de la réforme de la gouvernance, mais démissionne pour protester contre l'incapacité du gouvernement de transition à combattre la corruption.
En novembre 2005, Ellen Johnson-Sirleaf remporte le deuxième tour de l'élection présidentielle avec près de 60 % des voix, battant facilement le candidat vedette George Weah, un ancien footballeur donné favori. En dépit de quelques irrégularités mineures et des allégations de fraudes formulées par son rival, les observateurs internationaux considèrent le scrutin comme juste. Elle est la première femme élue au suffrage universel à la tete d'un Etat Africain.
Son assermentation, en janvier 2006, se fait devant des dizaines de délégations du monde entier: les États-Unis y envoient la première dame américaine, Laura Bush, de même que la secrétaire d'État, Condoleezza Rice; les poids lourds du continent, les présidents nigérian, Olusegun Obasanjo, et sud-africain, Thabo Mbeki, y assistent également, tout comme plusieurs de leurs homologues africains.