Doudou Ndiaye Rose
Senegal
Doudou N'diaye Rose est Né en 1928 à Dakar, plus exactement dans un ancien quartier appelé Kaye Findive (l'actuelle Médina), il est issu d'une famille de griot un musicien percussionniste sénégalais.
Professional Information
Professional Areas:
Art
Working primarily in:
Senegal
Description of Work:
Chef tambour-major de Dakar, Doudou Ndiaye Rose est l’auteur de l’hymne
national du Sénégal et le père d’une lignée de quarante-deux enfants,
tous percussionnistes, qui sont, avec ses gendres et ses belles-filles,
le vivier de son orchestre. Car, fait rarissime en Afrique, malgré
l’interdiction ancestrale de la pratique tambourinaire, une vingtaine
de femmes frappent le tambour sous sa direction.
Au Sénégal, il est devenu une institution. Et dans ce monde
qu’il parcourt depuis quarante ans, Doudou Ndiaye Rose représente la
tradition des percussions sénégalaises associée aux nombreux artistes
qu’il côtoie. Que ce soit pour son travail dans le rock (avec les
Rolling Stones, Peter Gabriel), le jazz (Miles Davis, Dizzy Gillespie),
la chanson française (Higelin, Lavilliers, Jonasz), la musique bretonne
(bagad Men HaTa) ou symphonique comme récemment avec l’orchestre de
Basse-Normandie, Doudou aime frotter ses tambours à toutes les
cultures.
Biographical Information
Doudou Ndiaye Rose
(At a Glance)
Interests: Art, Music, Culture, Politique
Location:
City: Dakar
Place of Origin: Senegal
Issu d’une famille de griots, et né avec le "gewol", cette
prédisposition naturelle aux rythmes, le parcours musical de Doudou
Ndiaye Rose a commencé il y a bien longtemps. En 1939, à l’âge de 9
ans, il est émerveillé par le son des sabars qu’il entend dans les
cours de la Médina de Dakar. Il se rend alors à toutes les fêtes pour
voir et entendre les musiciens frapper le tambour. Pour éviter de
contrarier son père qui ne voit pas cette passion d’un bon oeil, il
part s’installer chez ses grands-parents. Puis il rencontre le plus
grand batteur du pays, El Hadj Mademba Seck, qui l’initie son art des
années durant. Parallèlement, il étudie la plomberie, un métier qu’il
exercera plus de quarante ans.
C’est grâce à Joséphine Baker que sa carrière va véritablement démarrer
en 1959. De passage à Dakar, la diva invite le percussionniste dans son
spectacle et glisse à l’oreille du directeur de la troupe :
"Prenez soin de ce jeune homme, ce sera un futur grand".
Après l’indépendance du pays, il devient chef batteur et régisseur du
ballet sénégalais et parcourt l’Europe durant les années 60. Remarqué
par Maurice Béjart, il participe à son ballet
Mudra Afrique.
Une des grandes fiertés de Doudou Ndiaye Rose est d’avoir créé, à la
demande du président Senghor, les premières majorettes sénégalaises qui
défilent chaque année lors de la fête de l’Indépendance. Avec leurs
pagnes courts et leurs foulards sur la tête, elles exécutent des pas de
danse compliqués au son des rythmes et des percussions de Doudou et de
ses "Rosettes".
Un spectacle étonnant qui avait interpellé le grand public lors de
la retransmission télévisée du Bicentenaire de la Révolution française
où l’ensemble avait participé au fameux défilé La Marseillaise, mis en scène par Jean-Paul Goude sur les Champs-Élysées. Lui, l’auteur de l’hymne sénégalais, interpréta alors au sabar, La Marseillaise chantée Jessie Norman.
Honoré à l’occasion de ce Gala de la reconnaissance, Doudou Ndiaye
Rose est certainement l’artiste africain qui a su le mieux préserver et
diffuser les rythmes ancestraux de son pays en les rapprochant des
musiques modernes.