Omar Hassan el-Béchir (arabe : عمر حسن البشير) ou Omar al-Bachir, né le 1er janvier 1944 à Hosh Bonnaga, est un chef militaire et politicien soudanais, chef de l'État de 1989 à 1993 et président de la République depuis 1993. El-Béchir a étudié dans une académie militaire du Caire et a servi dans l'armée égyptienne pendant la guerre du Kippour contre Israël en 1973. Lorsqu'il retourne au Soudan, il est chargé de conduire des opérations militaires contre l'Armée de libération du Soudan au sud du pays.
Dans les années 2000, sa présidence est marquée par des négociations avec les sécessionistes du Sud du pays, un rapprochement avec la République populaire de Chine et la guerre civile au Darfour.
Le 14 juillet 2008, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a demandé aux juges de la CPI d'émettre un mandat d'arrêt à charge d'Omar el-Béchir parce qu'il aurait commis des crimes de génocide, des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre au Darfour[1]. Cette demande a été critiquée par certains : le procureur est accusé de s'occuper plus de politique que de droit international et de ne pas prendre en compte la situation politique locale, tandis que l'accusation de génocide est qualifiée de « rhétorique militante » irréaliste[2].
Le 4 mars 2009, la Cour pénale internationale (CPI) a émis un mandat d'arrêt international à l'encontre d'Omar el-Béchir, accusé de crimes contre l'humanité et crimes de guerre[3]. El-Béchir devient le premier chef d'État en exercice à être sous le coup d'un mandat d'arrêt international.