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Daniel François Malan

South Africa

Daniel Malan était un homme politique d'Afrique du Sud, membre du Parti national et premier ministre de 1948 à 1954, période pendant laquelle il a fait mettre en place la politique d'apartheid.


Plus de utilisateur: miba
Creer: 3rd Jul 2008
Modifier: 14th Jul 2008
Professional Information
Position:
Premier Ministre
Working primarily in:
South Africa

Description of Work:
En 1918, leader du parti dans la Province du Cap, membre de l' Afrikaner Broederbond (ligue des frères afrikaners), Malan est élu au Parlement. Ses discours sont alors centrés sur le rejet de l'impérialisme britannique. La question raciale n'est pas alors au centre des préoccupations politiques des blancs sud-africains. La préoccupation majeure des Afrikaners qui soutiennent le parti national est de déchirer l'Union Jack, de ressusciter les républiques boers et d'extirper le volk (le peuple afrikaner) de sa misère.

En 1924, DF Malan est nommé ministre de l'intérieur dans le nouveau gouvernement d'Hertzog.

En 1925, il défend au parlement avec succès la substitution du néerlandais par l'afrikaans comme langue officielle au côté de l'anglais.

En 1933, il est opposé à l'union nationale et à la fusion du Parti national avec le Parti sud-africain de Jan Smuts.

En 1934, avec 19 députés, il refuse de rejoindre le nouveau Parti Uni de Hertzog et Smuts et prend la tête d'un « Parti National Purifié ».

Lors des élections de 1938, le Parti National Purifié gagne une dizaine de sièges et confirme son statut d'opposition officielle.

Malan est confortablement réélu dans sa circonscription de Calvinia (province du Cap). En 1939, Malan s'oppose à l'entrée en guerre de l'Afrique du Sud au côté des Britanniques et opte pour la neutralité. Il apporte alors le soutien de son groupe parlementaire à Hertzog mais celui-ci est mis en minorité au sein de son propre parti.

Hertzog démissionne de ses responsabilités gouvernementales et quitte le Parti Uni avec ses quelques fidèles pour rejoindre brièvement le Parti national "réunifié".

En 1942, Malan rédige un projet de constitution publié dans les deux quotidiens de langue afrikaans (Die Burger au Cap et Die Transvaaler à Johannesburg) où il évoque la ségrégation territoriale et l’inégalité entre Blancs et non-Blancs sur la base d'un "paternalisme chrétien", plaçant les premiers au-dessus des seconds.

Lors des élections de 1943, en remportant 42 sièges (+ 16) et 36% des suffrages, Malan gagne son bras de fer contre les dissidences de droite, dont celle de Oswald Pirow, alors que le Parti Uni de Smuts confirme sa domination sur la vie politique sud-africaine (105 sièges).

En 1948, le Parti National, allié au Parti Afrikaner de Nicolaas Havenga, gagne les élections générales contre le Parti Uni de Smuts en proposant l'instauration de l'apartheid, un programme opposé au concept d'égalité, et qui prolonge à l'extrême la "Colour Bar", en vigueur dans la plupart des colonies britanniques, et qui réglementait les relations interraciales.

Malan est nommé premier ministre le 4 juin 1948. Il nomme dans son gouvernement exclusivement des Afrikaners, notamment Hendrik Verwoerd qui met en place les principes de développement séparé des races. Tous les nouveaux ministres sont aussi membre de l'Afrikaner Broederbond, à l'exception de deux d'entre eux, Eric Louw et Nicolaas Havenga.

C'est sous son mandat que l’arsenal législatif de l’apartheid est mis en place, visant à préserver l’identité du « Volk » (le peuple afrikaner). Ainsi, le refus de toute mixité génétique et racial est inscrite dès la loi de 1949 sur l’interdiction des mariages interraciaux (illégaux, ils sont passibles des tribunaux) et celle de 1950 sur l’interdiction des relations sexuelles interraciales. En 1950, le "Groups Areas Act" (la loi fondamentale de l'apartheid) renforce la ségrégation résidentielle au prix du déplacement de centaines de milliers de personnes. La même année, une loi sur l’immatriculation de la population ("Population Registration Act") institutionnalise la classification raciale pour chaque habitant du pays.

En 1951, le Parti Afrikaner d'Havenga fusionne avec le Parti National Purifié de Malan pour former le Parti national qui remporte les élections générales.

En 1953, c'est au tour des lieux publics d'être codifiés racialement.

Mais assez curieusement, alors qu'il est encore premier ministre, Malan émet des réserves sur certains aspects systématiques de l'apartheid.

Bénéficiant d'une longue carrière politique, il est également plus rompu aux négociations et aux compromis avec ses adversaires que ne le seront ses successeurs immédiats. Ainsi, il n'ignore pas l'opposition parlementaire et assiste à la première cinématographique à Johannesburg de l'adaption de "O pleure mon pays bien-aimé" au côté de son auteur, l'écrivain progressiste et député libéral Alan Paton. Il renonce également à militer pour l'instauration de la république pour se concilier les anglophones à qui il avait fermé les portes de son gouvernement. Enfin, il se rapproche de Nicolaas Havenga, le ministre le plus modéré et le plus critique de son gouvernement, hostile au retrait du droit de vote des métis.

Le 30 novembre 1954, Malan, malade, ayant estimé son œuvre achevé, se retire de la politique. Son dernier acte public est de soutenir Nicolaas Havenga pour lui succéder au poste de premier ministre contre Johannes Strijdom, un ardent républicain nationaliste du Transvaal. Mais c'est ce dernier qui est choisi par le parti pour lui succéder à la tête du gouvernement.

Daniel François Malan meurt le 7 février 1959 à Stellenbosch.
Biographical Information
Daniel François Malan
(At a Glance)
: male
Interests: Politique, Art, Sport, Economie
Place of Origin: South Africa

D.F. Malan est né le 22 mai 1874 à Riebeeck West, colonie du Cap et effectue ses études supérieures aux Pays-Bas.

Diplômé de l'université d'Utrecht en 1905, il est ordonné pasteur de l'église réformée hollandaise et exerce pendant plusieurs années son sacerdoce aussi bien au Congo belge qu'en Rhodésie du sud.

Nationaliste afrikaner, il est d'abord un "rénovateur utopiste enclin à qualifier le socialisme d'appel passionné et impérieux à la justice, de force morale plus puissante que la fureur d'un ouragan". Il soutient James Barry Hertzog lors de sa rupture politique avec le premier ministre Louis Botha et le suit au tout nouveau Parti national en 1914.

En 1915, il est le rédacteur en chef du nouveau journal nationaliste Die Burger. (source wikipédia)




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