Sport Dynamo Kiev Défenseur Ukraine
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Faisant les beaux jours de l’école de football d’Aliou Camara en passant par l’ASC Dialoré, le club de son quartier, l’Union Sportive de Ouakam avant d’arrivée à l’ASNL, Pape Diakhaté montre déjà une grande maturité qui lui a permis d’être le fer de lance de la défense Nancéenne. Quitter une presqu’île du Cap Vert sous une température subsaharienne pour rejoindre le centre de formation au milieu de la foret Lorraine n’est pas du tout évident pour ce jeune adolescent qu’est PMD*. Pour Pape, la rage de réussir pour tout Africain en Europe passe par la volonté de s’adapter. « Outre le handicap climatique avec le froid et la neige, l’une des premières difficultés est le changement de culture, explique Pape. En Afrique par exemple ne pas regarder son interlocuteur dans les yeux est un signe de respect. C’est l’inverse en France et on a dû s’adapter à cela » Après avoir disputé quelques matchs avec Francis Smérécki, il débute la saison 2002/2003 comme titulaire et dispute finalement vingt cinq match en ligue 2. Cependant Pape reconnaît avoir eu quelques prises de bec avec son coach Corréa en raison de sa détermination à jouer en sélection. « J’ai eu quelques prises de bec avec Corréa au début mais ça va beaucoup mieux maintenant. Avec le recul, je reconnais que c’était une erreur de jeunesse dans la mesure ou les matchs en question n’avaient pas lieu à des dates FIFA. » L’année du sacre Durant la saison 2004/2005, Pape Diakhaté a battu un record en jouant pratiquement tous les matchs de championnat et coupe. Et c’est que qui lui a valu une prestigieuse première place de la saison pour enfin de découvrir l’élite. Et cette même année, il a été couronné meilleur libéro de la ligue2 Française. Valeureux promu en ligue 1, le jeune défenseur Sénégalais se fixe comme objectif principal, le maintien. Apres des débuts assez difficiles en ligue1 (première défaite infligée par L’AS Monaco à Marcel Picot), l’équipe retrouve un peu de souffle et commence à avoir gain de cause. Et Pape semble satisfait de la progression du club de même que de sa propre progression. Et Pape n’est pas le seul. Ces dernières semaines, divers émissaires de grands clubs européens arpentent les travées du stade Marcel Picot. Et c’est ainsi qu’un transfert a été envisagé à Stuttgart en Allemagne pour l’été 2006. « De grands clubs s’intéressent à moi, c’est flatteur bien sûr, mais pas question de croire que je suis arrivé pour autant. Ce n’est qu’un début et il faut toujours continuer à travailler sans relâche » Et durant l’hiver 2006, Malickou rejoint la Tanière pour disputer sa première coupe d’Afrique des Nations en terre Egyptienne. Sous la houlette du duo Laye Sarr/ Amara, le jeune Lorrain d’adoption gagne sa place dans la prestigieuse équipe des lions de la Téranga qui nous a fait tant rêvée lors du mondial Asiatique de 2002. Plein d’abnégation, il réussit quand même à atteindre le cap des demi-finales et se fait éliminé par le pays organisateur, l’Egypte. De retour en Lorraine, Pape continue son championnat de ligue 1 dans l’optique du maintien. Et durant la coupe d’Afrique des Nations, l’AS Nancy s’est qualifié pour les demi-finales de la coupe de la ligue. Et le 22 Avril 2006, Pape Malickou Diakhaté foule pour la première fois la pelouse emblématique de Saint-Denis : le Stade de France pour y rencontrer l’OGC Nice. Cette finale ouvrant la porte de la coupe de l’U.E.F.A, s’est soldée sur le score de 2 buts à 1 en faveur des Lorrains. La cote du jeune défenseur nancéien ne cesse de grimper. Les ambiances comme celles du stade de France, Pape les a déjà vécues. Avec l’équipe Nationale du Sénégal, il a joué devant presque 80 000 spectateurs en Afrique et en Asie. Donc s’il n’était pas le plus ancien des nancéiens, il était sans doute le plus expérimenté.
Né à Ouakam, petit village pêcheur situé sur la corniche de Dakar, Pape Diakhaté est le dernier d’une famille de quatorze enfants. Il effectue ses premiers pas de footballeur dans les ruelles sablonneuses, autour de la maison familiale, précisément à Sinth (quartier). D’un père gendarme et d’une mère assurant les fonctions ménagères du foyer, Pape plus connu sous le nom de « Ass », a vécu une enfance heureuse partagée entre l’école, le football de la rue et l’US Ouakam où évoluaient trois de ses grands frères en l’ occurrence Moussa, Omar et Malick. « J’étais leur premier supporter, se souvient-il dans la mesure ou ils ont tout de même été quart de finaliste de la Ligue des champions Africaine ». Pape rêve alors déjà du championnat de France qu'il suit grâce à Canal Horizon devant le petit écran familial. Vers cinq ou six ans, il rejoint l'école de football du village et rencontre l'un de ses mentors. Aliou Camara lui apprend à canaliser son énergie et son impulsivité mais l'encourage également dans son parcours scolaire. Pape Diakhaté arrêtera toutefois l'école. Devant Canal Horizon, Pape Diakhaté regarde les matchs du championnat de France et parfois même l'ASNL. Malickou ne sait pas encore qu’il évoluera quelques années plus tard en Lorraine. Repéré à l’age de 15 ans par Eric Martin lors d’un tournoi disputé à Dakar avec l’équipe nationale cadette, le jeune prodige rejoint dans la foulée, le centre de formation de l’AS Nancy Lorraine. Et depuis il a pas quitté ce club qui lui a donné sa chance et fait de lui un joueur plein d’avenir. « Je me rappelle quand Eric m’a proposé de rejoindre la lorraine, j’étais très heureux et de suite je suis parti annoncé la bonne nouvelle à ma mère. Mon père ne l’a jamais su car il est décédé avant » regrette-t- il.