Erika Dobong'na
France
Erika Dobong'na dite Princess Erika née le 5 avril 1964 à Paris de parents camerounais, est une artiste française d'origine camerounaise.
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Music
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France
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Fin 86, Erika décide d'enregistrer à Londres avec les musiciens du groupe de reggae, Aswad. Elle produit donc elle-même son premier disque qui ne sortira malheureusement pas tout de suite. En effet, il faut attendre 88 pour voir publier chez Celluloïd, le 45 tours "Trop de blabla", titre aux sonorités reggae destiné "à tous ceux qui parlent trop et ne font rien". Succès médiatique immédiat.
Après un second 45 tours en 89, intitulé "Tendress" qui passe à peu près inaperçu, il faut attendre trois ans pour voir Princess Erika réapparaître sur la scène musicale. Un album éponyme sort en juillet, avec comme premier extrait le titre "Calomnie". Auteur, compositeur et interprète, la jeune femme déploie tous ses talents pour chacun des douze titres où se mêlent les influences, les couleurs musicales et les rythmes, reggae, soul, funk et jazz. De l'écriture de cet album longtemps mûri, elle en retire une certaine expérience qui fait d'elle une artiste à part entière. Pour compléter le tout, elle part en tournée avec les Négresses Vertes en octobre/novembre et se produit aux Transmusicales de Rennes en décembre. L'année suivante est marquée par des concerts donnés en banlieue ainsi qu'une date dans le célèbre club de jazz parisien le New Morning le 12 février avant les Francofolies de la Rochelle et de Québec en juillet.
Dorénavant estampillée chanteuse rasta, Princess Erika s'envole pour Londres et enregistre un nouvel album, mixé par Stéphane Blaëss, ex-Ghetto Blaster et fidèle compagnon de route. En avril 95, sort donc "D'origine", nouvel opus avec comme premier extrait "Viens". On retient aussi un duo avec une légende du reggae, Freddy Mac Greggor "Longtime", "Tu t'affoles" qui transcrit les angoisses d'une mère pour son enfant (situation qu'elle doit connaître puisqu'elle est la mère d'un garçon appelé Julien né en 85) ou encore un titre en forme d'éloge à la paresse "Faut qu'j'travaille", qui sera un peu plus tard remixé par Andy Marvell, très connu dans le milieu hip hop reggae new-yorkais.
Mais Princess Erika ne reste pas dans son coin. En 96, elle chante en duo avec Marc Lavoine "les Hommes sont des femmes comme les autres" ; elle participe aussi à la soirée des Enfoirés, association caritative française d'aide aux défavorisés ; en 97 elle enregistre avec un jeune rappeur Nigga Phy, un autre duo intitulé "Sale époque". La "casquette" d'auteur lui convient très bien puisqu'elle écrit un texte pour le duo Les Nubians "Embrasse-moi", pour Jane Fostin, artiste antillaise, ainsi que pour quelques autres.
Mais en 98, elle réalise le rêve de toujours : partir enregistrer en Jamaïque, à Kingston. Elle choisit la crème de la rythmique reggae avec les légendaires Sly Dunbar et Robbie Shakespeare. L'album "Tant qu'il y aura" finalement mixé en Angleterre (comme d'habitude) sort début 99 avec un premier extrait intitulé "Nouvelle génération", titre qui veut rendre compte du désespoir des jeunes face à la société actuelle.
En 1999, Princess Erika prend fait et cause pour une association qui aide les enfants du tiers-monde à bénéficier de soins médicaux, la Chaîne de l'espoir. Sur son initiative, près de 25 chanteuses montent le 8 mars 2000 sur la scène de la Cigale pour un concert exceptionnel au profit de l'association. Un an plus tard exactement, l'opération est rééditée avec un clip à la clé, "Que serai-je demain".
Les années 2000 voient Princess Erika mettre entre parenthèses sa carrière de chanteuse pour se consacrer au théâtre et au cinéma. Une expérience qui n'est pas véritablement nouvelle puisqu'elle avait déjà partagé l'affiche avec Anémone dans "Maman" de Romain Goupil, en 1989, puis on l'avait vu en 1998 aux côtés de Smaïn dans "Charity Biz'ness" de Thierry Barthes. En l'an 2000 elle joue dans une pièce de Peter Brooks, "Le Costume", puis dans "Les monologues du vagin" de Eve Ensler de 2001 à 2004. On la voit aussi dans le film franco-congolais de Zéka Laplaine "Le jardin de Papa" en 2003.
On peut entendre Princess Erika la chanteuse, en 2002 dans l'album "Zaïone"de son amie de jeunesse Sally Nyolo, ex-Zap Mama.
Le quatrième album de la princesse du reggae français, "A l'épreuve du temps", paraît en octobre 2005. Comme son premier opus, il est entièrement auto-produit. En plus de signer les textes et les musiques, Princess Erika a fait ce disque "en famille" : on retrouve son fils Julien le temps d'un duo "S'elever". Ses trois sœurs se chargent des chœurs sur l'album… Toujours empreint d'une "vibe" reggae, sans se plier à l'orthodoxie de la musique jamaïcaine (on retrouve aussi des rythmes africains, des violons…), l'album est très intime et la princesse parle d'elle, de sa condition de femme, du bonheur d'être mère, de sa personnalité multiculturelle, de tout ce qui a forgé l'artiste qu'elle est aujourd'hui.
Qu'on la perçoive comme africaine ou française, ses influences musicales poussent Princess Erika vers des horizons plutôt caribéens. Les mots de ses chansons n'appartiennent qu'à elle, témoins d'une identité qu'elle s'est forgée au gré de ses révoltes et de ses coups de cœur.
Biographical Information
Erika Dobong'na
(At a Glance)
Date of Birth: Apr/5/1964
Interests: Art, Musique, Mode, Humanitaire, Sport
Place of Origin: Cameroon
Erika Dobong'na est née à Paris en 1964 de
parents camerounais. Sa mère est la fille d'un chef traditionnel et
exilée politique en France. Elle rencontre à la faculté le père d'Erika
et donne naissance à quatre filles, Esther, Erika, Eva et Elga.
A l'âge de cinq ans, la jeune Erika entre au conservatoire pour
suivre des leçons de solfège et de piano. Mais quant à l'âge de 12 ans
on lui offre une guitare, elle préfère reprendre les chansons de Bob
Marley ou des Beatles. Deux ans plus tard, elle quitte le lycée le
temps de quelques semaines, avec son premier groupe pour partir en
tournée des clubs en Bretagne. Poursuivant tout de même son cursus
scolaire, elle commence après le baccalauréat des études de lettres.
La musique semble être sa véritable vocation. A partir de 82, elle
évolue au sein des Blackheart Daughters qu'elle crée avec ses sœurs,
puis Princess and the royal Sound
avec qui elle effectue plusieurs
tournées en première partie du Jamaïcain Dennis Brown.