Daniel Mikidache
France
Mikidache Daniel, dont le prénom signifie "quelqu’un de bien", né le 20 mai 1969 à Mamoudzou, sur l’île de Mayotte, est un chanteur.
Professional Information
Professional Areas:
Music
Working primarily in:
France
Description of Work:
Passé par Nice, Mikidache s’installe à Paris où il fait la connaissance de Jules Bikoko qui l’introduit auprès d’autres musiciens. Avec l’aide du contrebassiste camerounais et d’une poignée de complices dont l’accordéoniste Pascal Pallisco et le batteur Fabrice Thompson, le Mahorais commence à autoproduire son premier album avant de rencontrer le compositeur Armand Amar qui prend le relais avec le label Long Distance qu’il a co-fondé. La sortie de "Kauli" en 1997 passe relativement inaperçue. Dans ces premières compositions, le chant comme le jeu de guitare, rappellent les origines de Mikidache qui ne cherche pourtant pas à les mettre en avant. Les voix sont au premier plan, à l’image d’"Usishange" ou "Eba Rambe", écrit essentiellement en français. En mai 1999, le disque obtient le Prix Découverte de RFI, décerné par le jury que préside Manu Katché. La récompense ouvre de nouvelles portes à l’artiste. En décembre, il joue à Paris au Bataclan. D’autres concerts ont lieu en France. Mikidache est programmé en Allemagne, en Suisse ainsi qu’au Congo Brazzaville lors du Fespam.
Pour son second album "Hima" enregistré dès 2002 mais commercialisé en 2004, il conserve à ses côtés la même équipe de musiciens et invite aussi quelques pointures de la scène parisienne : le percussionniste Minino Garay, le batteur Brice Wassy, l’accordéoniste Régis Gizavo et le flûtiste Magic Malik, déjà présent sur "Kauli". Dans ses textes, tour à tour il exhorte les siens à se relever, évoque la vie de leurs aïeux, s’en prend à la polygamie ou encore se révolte contre un système oppresseur qui fabrique pauvreté et injustice.
En 2005, il est programmé en mai au festival Donia à Madagascar puis apparaît avec le plateau Dom Tom Folies aux Francofolies de la Rochelle en juillet, avec les autres lauréats du concours "9 semaines et 1 jour" organisé par RFO (Réseau France Outremer) dans les départements et territoires d’outre-mer. Cela lui donne également l’opportunité de participer en mars de l’année suivante à la finale française de l’édition 2006 de l’Eurovision.
Son troisième album "Mgodro Gori" paraît à la même époque. Ses racines malgaches, qu’il partage avec une grande partie de la population mahoraise, sont nettement plus affirmées. Son goût pour les accords libres à la guitare l’entraîne sur un territoire dont le guitariste D’Gary a fait sa spécialité. Si Régis Gizavo et la choriste Sha Rakotofringa ont été à nouveau sollicités, d’autres musiciens de la Grande Île entourent Mikidache : Mamy Andrianjakamamy est à la basse tandis que Mamisolo-Yvon Rakotonanahary, ancien membre du trio vocal Senge, apporte son expérience aux chœurs. Après avoir défendu ses nouvelles chansons sur scène à une trentaine de reprises, en particulier aux festivals Solidays et Musiques Métisses, Mikidache termine l’année 2006 au festival Africolor.
Durant l’été 2007, il se rend à Madagascar et à La Réunion, dans le cadre du festival Sakifo. En compagnie de son complice Mtoro Chamou, un autre chanteur mahorais, il commence à Paris l’enregistrement d’un album de duos à l’automne 2007, puis enchaîne avec une série de concerts dans diverses salles parisiennes et sur son île natale.
Biographical Information
Daniel Mikidache
(At a Glance)
Date of Birth: May/20/1969
: male
Interests: Art, Culture, Music, Fashion, Sport
Place of Origin: Comoros
Deuxième enfant d’une fratrie qui en compte cinq, Mikidache s’installe avec
toute sa famille à Moroni, sur la Grande Comore, en 1975. Lorsque
Mayotte choisit de rester française par référendum cette année-là, les
partisans de l’indépendance qu’on appelle les "serrez-la-main" et dont
le père de Mikidache fait partie sont durement chassés par le camp
adverse des "sorodats" et envoyés vers les autres îles de l’archipel
qui ont choisi de prendre leur destin en main.
A treize ans, le
jeune garçon se met à apprendre seul la guitare, en dépit des
réticences familiales. Il ne possède pas d’instrument, mais utilise
celui des enfants d’un diplomate sénégalais, conseiller du président
comorien, avec lesquels il fonde le groupe Sy deux ans plus tard.
Rebaptisée ensuite Ylang Ylang, la formation connaît un certain succès
à l’échelle locale qui l’amène à se produire sur les îles voisines
d’Anjouan et de Mohéli. En 1986, abandonnant leurs études, les
musiciens viennent tenter l’aventure en France métropolitaine. Les
liens qu’ils nouent avec le milieu artistique africain leur donnent
l’occasion d’enregistrer pour le label Safari Ambiance un maxi 45 tours
intitulé "Je veux".
Après trois années loin de l’océan Indien
sans avoir réussi à s’imposer, Mikidache et ses copains reviennent à
Moroni à la demande de leurs parents, inquiets pour leur avenir. Il
prépare son baccalauréat qu’il passe en candidat libre et, une fois son
diplôme en poche, se rend enfin à Mayotte où il n’était jamais
retourné. Afin de poursuivre ses études, il s’inscrit en
sciences-économiques à l’université d’Aix-en-Provence. Là, il reprend
sa guitare et se consacre de plus en plus à la musique, travaillant
dans un fast food pour subvenir à ses besoins.