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Mickaël Kra

France

Mickaël Kra né en 1960 à Lille, est un créateur de bijoux le plus important et le plus fameux d'Afrique.


Plus de utilisateur: miba
Creer: 26th May 2008
Modifier: 14th Jul 2008
Professional Information
Professional Areas:
Art
Working primarily in:
France

Description of Work:
Après une période de plus de dix ans passée entre les Etats-Unis et Abidjan, Michael Kra s’installe à paris en 1993 pour devenir un des plus grands créateurs de bijoux. Il travaille pour les plus grands stylistes africains et occidentaux Son parcours l’a entraîné dans de multiples chemins tels que l’adaptation géométrique des poids à peser de l’or du royaume Ashanti , de Côte d’Ivoire et du Ghana aux bijoux et accessoire haut de gamme en argent, pâte de verre, cristal, bauxite ou terre cuite, en passant par l’orfèvrerie délicate et fine.
Biographical Information
Mickaël Kra
(At a Glance)
: male
Interests: Art, Mode, Music, Sport
Location:
  163 rue de Charonne , 75011 Paris
  City: Paris / France
Tel: 00 331 43 67 39 69
Website: http://www.mic...
Place of Origin: Cote d'Ivoire

Ivoirien par son père, français par sa mère. Mickaél Kra a l’âme métis. Ouverte sur le monde. Ses parents se sont rencontrés pendant leurs études en France. Il nait à Lille et vit sa petite enfance en Suisse. Ils rejoignent Abidjan en 1968, Mickaél, âgé de 8 ans fréquente le collège français où toutes les nationalités se croisent. La Côte d’ Ivoire des années 70 considérée comme les Etats-Unis du continent, affiche fièrement la puissance de son melting-pot de dizaines d’ethnies. Abidjan est une ville luxuriante. Débauche de fleurs et de couleurs, Cassias, bougainvillées, flamboyants, tulipiers du Gabon, hibiscus ... Cette opulence végétale, l’insouciance de ces années, font germer son goût du bonheur et des beautés du monde. Dans le jardin familial, il s’amuse à faire pousser ses fleurs.

Du collège, il se souviendra toujours d’une professeure, Madame Mouleau qui l’encourage à dessiner « elle m’a donné confiance ». Abidjan et la Côte d’Ivoire vivent alors en pleine euphorie. Le pays est un producteur de confection industrielle qui dépasse l’Asie du Sud-Est. Comme partout en Afrique de l’Ouest, chaque famille entretient des relations privilégiées avec les tisserands, ébénistes, teinturières, bijoutiers...

La mère de Mickaél Kra, artiste, décore la maison, commande des meubles auprès d’artisans. Elle lui inculque le respect du fait-main, lui fait partager sa passion du beau, de la mode, des arts. Il adore l’observer. Ses gestes, le temps qu’elle s’accorde, l’allure qu’elle élabore, l’élégance qui émane d’elle. Auprès d’elle, il apprend l’harmonie d’une robe bien coupée, l’impact de la chevelure, du maquillage, de la parure.

A 17 ans, il quitte Abidjan et arrive à New York une nuit de Noel. La ville, recouverte de neige, semble un décor entre kitsch et onirisme. Il marche sur Lexington avenue, émerveillé par les tours qui s’estompent sous les flocons. Suivent des jours fascinants de soleil et de neige. Lors d’un dîner, il rencontre Kevin Board, Kevin est maquilleur pour la presse de mode (VOGUE), la télévision (NBC), le cinéma (Paramount). Mickaèl s’installe à New York, perfectionne son anglais, étudie à la Parsons School of Design où il obtient un diplôme des Beaux-Arts.

« Killing me softly with his song », « God don’t like ugly »... Avec Kevin Board il vit au rythme des chansons de la belle Roberta Flack, maman de Kevin, pianiste et chanteuse classique devenue lady de la soul music au début des années 70. Ils habitent à côté de Central Park, croisent Grace Jones, Yoko Ono. La vie s’accélère. Disco, paillettes et fêtes au Club 54, le grand night-club où dansent, posent, para- dent les égéries de la mode et les inventeurs de looks les plus délirants.

L’époque est joyeuse, pétillante et libre, Art, mode, musique, la ville palpite d’énergies créatrices. Depuis sa « factory », Andy Warhol règne sur l’art et les noctambules mondains. Jean-Michel Basquiat, d’origine haïtienne et Keith Haring font entrer les graffitis dans l’histoire de la peinture. Robert Mapplethorpe photo- graphie les orchidées et les Africains-américains avec la même délicatesse.

En ce début des années 80, Mickaêl Kra rencontre Chris Seydou, le grand couturier africain, issu d’une famille de Bamako au Mali, Chris fait partie d’un groupe d’artistes qui ont réalisé l’importance de la tradition textile malienne. Il est inspiré par les bogolan, ces cotons épais aux motifs rares teints à la terre par des expertes dans les villages reculés du Mali et rassemblés par Kandiura Coulibaly. Chris Seydou y taille des tailleurs ultra sophistiqués avant de se passionner pour les broderies Dogon et les indigo. Il a compris les potentiels des textiles pour la naissance d’une mode africaine sur la scène internationale. Aussi, de passage à New York, il invite Mickaèl Kra au SITHA, le premier Salon International du Textile Africain en 1984. Il détecte son talent pour les bijoux, l’incite à concentrer sa création. Il lui en commandera pour accessoiriser ses défilés. Ainsi Mickaèl Kra commence une collaboration avec la couture africaine, Abidjan - New York, allers-retours inspirants, stimulants.




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