Education Professeur Cote d'Ivoire
Description of Work:
Tanella Suzanne Boni est poète, philosophe, romancière, nouvelliste, critique littéraire et critique d’art. Hormis ses charges d’enseignement et de recherches, elle a occupé quelques fonctions administratives à l’Université d’Abidjan : Chef du Département de Philosophie de 1982 à 1984, Rédactrice en chef des Annales de Lettres de 1986 à 1993 et Vice -Doyen de la Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines de 1993 à 1997. Elle fut aussi Directrice de Programme à l’étranger au Collège International de Philosophie (Paris) de 1992 à 1998. Présidente de l’Association des Ecrivains de Côte d’Ivoire de 1991 à 1997, puis organisatrice d’un Festival international de Poésie à Abidjan de 1998 à 2002. Elle a mené, pendant toutes ces années, une vie associative et engagée en faveur du rayonnement des Arts et des Lettres en Afrique et ailleurs dans le monde. Présidente du réseau « Afrique, Philosophie et Démocratie » (APHIDEM) sous l’égide de l’UNESCO (Yamoussoukro, 1999) elle fut, en outre, Directrice de la Francophonie au Ministère de la Culture à Abidjan de 2000 à 2002. Membre du comité du réseau « Etat de droit saisi par la philosophie » de l’Agence Universitaire de la Francophonie (2001-2004) ; vice-présidente du Conseil International de la Philosophie et des Sciences Humaines (2002-2006), elle mène aujourd’hui ses activités d’écriture et de recherches hors de Côte d’Ivoire. Elle est membre de l’Académie mondiale de poésie (Vérone, 2001) ; membre d’honneur et membre du conseil scientifique du Groupe d’Etudes et de Recherches sur les Mondialisations (GERM) ; membre du conseil scientifique de la revue Diogène et membre du comité de rédaction de la revue électronique Mots Pluriels (1996-2003), elle collabore également à la revue Africultures depuis 1998. Dans ses écrits (poèmes, romans, essais, nouvelles…), elle s’intéresse au partage des savoirs, à la défense des droits humains, au vivre ensemble, à l’idée d’humanité et à la vie quotidienne des femmes, comme le montrent ses textes théoriques, sa « Lettre aux générations futures » (UNESCO, 1999) et ses deux derniers romans : Matins de couvre-feu (Le Serpent à Plumes, LiBeratur-Förderpreis et prix Ahmadou Kourouma 2005) et Les nègres n’iront jamais au paradis (Le Serpent à Plumes, 2006). Ambassadeur de la littérature africaine, des Arts et d'un renouveau africain basé sur le dialogue et la tolérance, elle est invitée à de très nombreux congrès dans le monde entier.
Tanella Suzanne Boni a fréquenté l'école primaire et le collège dans le nord de la Côte d'Ivoire, puis le lycée à Abidjan. Elle a fait ses classes préparatoires aux Grandes Ecoles à Toulouse puis à Paris ; obtenu un Doctorat de troisième cycle en philosophie en 1979 et un Doctorat ès Lettres en 1987 à l’Université de Paris Sorbonne.
Tanella Boni a vécu pendant plus de 20 ans à Abidjan, mais la guerre civile qui enflamme la région depuis quelques années l'a obligée à fuir temporairement son pays.