Albert Zafy
Madagascar
Albert Zafy né le 1 Mai 1927 à Betsiaka dans la province d’Antseranana (ex Diégo-Suarez), a été président de la République de Madagascar de 1993 à 1996.
Professional Information
Professional Areas:
Government
Position:
President de la République
Working primarily in:
Madagascar
Description of Work:
De retour au pays, Albert Zafy devient le chef du service chirurgie à l’Hôpital général d’Antananarivo tout en enseignant la sémeilogie et la pathologie chirurgicale à la faculté de médecine de l’Université de Madagascar devenu plus tard l’Université d’Antananarivo.
A l’appel du nouveau chef de gouvernement le Général Ramanantsoa qui a reçu !es pleis pouvoirs du Président Philibert Tsiranana il occupe le poste de ministre de la Santé de 1972 à 1975. Il faut rappeler qu’au sein de ce gouvernement de techniciens, il y avait un certain ministre des Affaires Etrangères le Capitaine de corvette Didier Ratsiraka et le ministre de l’intérieur le Colonel de la gendarmerie Richard Ratsimandrava. En dehors de sa charge ministérielle, cet humaniste continue à exercer en qualité de chirurgien et d’enseignant. il lui fut reproché de passer en priorité les opérations chirurgicales dont il était le seul spécialiste pour sauver des vies humaines, aux réunions des conseils de ministres.
En s'accaparant du pouvoir en 1975 à la suite de l'assassinat du Colonel Ratsimandrava, chef de l'Etat, Didier Ratsiraka a organisé un "référendum" plébiscite autour de trois questions.
Albert Zafy a fait voter le NON A RATSIRAKA, NON AU "LIVRE ROuGE", NON A LA CONSTITUTION. Il revient à ses deux passions la médecine et l'enseignement.
Il fonde le KMZ -Comité de Défense des Droits de l'Homme- avec entre autres les professeurs Manambelona (énergie nucléaire) et Randriamampandry (cardiologue). Il a toujours exigé la libération du Commandant Richard Andriamaholison qui fût libéré le 26 juin 1990 par le Président français François Mitterand.
En 1982, une large majorité du parti Vonjy lray Tsy Mivaky avait présenté sa candidature aux élections présidentielles mais la Haute Cour Constitutionnelle n'a pas validé celle-ci du fait de l'apartheid politique.
Le Professeur Albert Zafy n'était pas membre d'un des partis du Front National pour la Défense de la Révolution (FNDR AREMA, MONIMA, MFM, VSM, VONJY, AKFM, UDECMA) le seul cadre politique légal.
Il a contribué à la réalisation de la Clinique des frères francisquains à Ambanja qu'il dirige depuis sa création en 1987, cela tout en travaillant à Antananarivo.
En 1990, à la suite de la loi sur le multipartisme du mois de mars, il a créé I'UNDD -Union Nationale pour la Démocratie et le Développement- qu'il préside.
A la suite des deux Concertations Nationales organisées en août et décembre 1990 par le FFKM - Conseil Chrétien des Egfises de Madagascar- à Antananarivo, Albert Zafy est projeté au devant de la scène politique en devenant le président du Comité Permanent des Forces Vives qui est l'organe dirigeant du Conseil National des Forces Vives regroupant 80 organisations partis politiques, syndicats des travailleurs et patronaux, organisations socio-professionnelles, associations, etc.
Le 16 juillet 1991, les Forces Vives l'ont élu pour être le chef du gouvernement transitoire pour gérer l'après amiral Ratsiraka. Il est devenu le leader de la contestation du peuple malgache pour recouvrer la dignité et faire avancer les acquis de la démocratie.
Chirurgien réputé, il est connu pour son intégrité dans un pays où la corruption a été institutionnalisée par l'amiral Didier Ratsiraka. Il a toujours eu une position constante et invariable vis-à-vis du régime "révolutionnaire" et "socialiste" à Madagascar. Déterminé pour favoriser un Etat de droit, il n'en reste pas moins partisan de la non-violence.
Après la signature de la convention du 31 Octobre 1991, Zafy Albert deviendra Président de la Haute Autorité de l'Etat pendant la période transitoire.
Il accédera à la magistrature suprême en 1993. Il sera l'un des partisans des fameux financements parallèles que les opposants dénonceront dans un petit livret intitulé "Madagascar, Naufragé volontaire" en janvier 1995.
Il dénoncera son Premier ministre Mr RAVONY dans une conférence de presse qui a duré presque 5 heures, on se sera cru en pleine 2ème République.
Il demandera aux Forces Vives Rasalama de sanctionner RAVONY par une motion de censure qui échouera. Pour virer son Premier Ministre Zafy revient vers le peuple souverain pour demander par voie référendaire de désigner son propre premier Ministre (chose qui a encore coûté cher aux pauvres malgaches)-"un grand homme d'état occidental avait dit que la démocratie est un luxe pour les pays en développement". Mais c'était déjà le début de la fin pour Zafy.
Zafy désignera bien son PM en la personne de Mr RAKOTOVAHINY, qui sera censuré par l'Assemblée Nationale. Mr Zafy sera empêché par l'assemblée Nationale en septembre 1996.
Actuellement il est député d'Antsiranana.
Biographical Information
Albert Zafy
(At a Glance)
Date of Birth: May/1/1927
: male
Interests: Politique, Economie, Santé, Sport
Place of Origin: Madagascar
Ce fils de paysan est marié et père de trois enfants.
Catholique, il fit ses études secondaires à l’école le Myre de Vilers et à
l’établissement protestant Paul Minault, à Antananarivo.
Arrivé pour la première fois en France en 1951, Albert Zafy s'installe à Montpellier
où il suit et termine ses études de médecine générale option chirurgie. Il obtient
son diplôme de spécialité en chirurgie thoracique. Il a connu à cette période le
Docteur Vigouroux. Accessoirement, il décroche des licences de mathématiques et de
physique.
Durant son séjour, ce francophone ne manquait pas de célébrer chaque année en
France le 21 février, la journée de la lutte anti-colonialiste (ou contre le
neo-colonialisme). L’histoire dit que cela lui a valu un coup de matraque sur la
tête.
A la fin de ses études en 1964, il rentre à Madagascar pour travailler au service
chirurgie de l’Hôpital public d’Antananarivo.
De 1966 à 1970, il revient à Paris pour obtenir son agrégation de chirurgie où il
était l’assistant du Professeur Cabrol. Ce patriote, malgré les propositions
avantageuses à l’étranger -en France particulièrement-, n’a jamais hésité
à vivre à Madagascar pour servir son pays.