Solomon dit "Sol" Plaatje, écrivain d'Afrique du Sud, membre fondateur du SANNC (ancêtre de l'ANC), (1876- 1932).Solomon Tshekisho Plaatje est né en 1876 à Doornfontein en Afrique du Sud.
À la fin de la guerre, le contexte déjà peu favorable se dégrade pour les Noirs, jusqu’à l’introduction des premières lois de l’Apartheid : le Natives’ Land Act en 1913 et le Natives’ Land Bill, qui dépossèdent les autochtones de leurs meilleures terres au profit des Blancs. Plaatje, qui est secrétaire du South African Native National Congress, créé en 1912, part en délégation en Angleterre pour plaider la cause des Noirs auprès des autorités compétentes. Son ambassade échouera.
Néanmoins, afin d’illustrer son propos, il écrit Native Life in South Africa qui paraîtra en 1916, la même année que son recueil de proverbes tswanas qu’il a collectés avant son départ. En 1916, il publie également avec Daniel Jones, un phonéticien anglais, A Sechuana reader in International Phonetic Orthography (with English Translations).
De retour en Afrique du Sud, il traduit en tswana diverses pièces de Shakespeare, et écrit des pamphlets sur le gouvernement sud-africain. Il part plusieurs fois en Angleterre, aux États-Unis, au Canada, où il donne des conférences sur la situation des Noirs en Afrique du Sud. Jusqu’à la fin de sa vie, Sol Plaatje restera un militant qui luttera pour les droits des Noirs, et œuvrera pour la défense de la langue et de la culture tswana, à travers la publication de contes ou de dictionnaires.
Plaatje fait principalement œuvre de militant. C'est pourquoi ses œuvres peuvent se subdiviser en deux catégories : des pamphlets ou des essais, et des ouvrages qui ont pour but de sauvegarder la langue et la culture de son peuple (recueils de contes, de proverbes, dictionnaires, traduction de pièces de Shakespeare...)
Toutefois, au sein de ces livres, Plaatje a écrit un ouvrage de fiction, en anglais (afin de pouvoir être lu dans le monde entier) : Mhudi, An Epic of South African Native Life a Hundred Years Ago. Cette œuvre est la première à être écrite en anglais par un Noir en Afrique du Sud.
Mhudi raconte l'histoire de deux personnages issus du peuple barolong, Mhudi et Ra-Thaga. Le récit commence avec les représailles exercées par le roi des Ndebele, Mzilikazi à l'encontre des Barolong. Chassés de chez eux par un massacre, les héros errent longtemps jusqu'à retrouver certains des leurs qui ont survécu. Leur peuple s'allie ensuite avec les Boers afin de se venger de Mzilikazi.
Œuvre panafricaniste, Mhudi tente de redonner aux Noirs une place dans l'histoire de l'Afrique du Sud, monopolisée par les Blancs et par l'histoire du Grand Trek. Elle dénonce les atrocités commises par les Boers sans chercher néanmoins à dissimuler les terreurs du Mfecane. À la fin, les personnages noirs se retrouvent unis par un désir de paix, et soumis à leur destin tragique ou violent. (source wikipedia)