Joseph Ki-Zerbo est un historien et homme politique burkinabè né le 21 juin 1922 à Toma (Haute-Volta, aujourd’hui Burkina Faso) et décédé le 4 décembre 2006 à Ouagadougou.
Joseph Ki Zerbo fut le premier agrégé d’Histoire de
l’Afrique noire ( Sorbonne en 1956). Il est co-fondateur (1950-1956) de
l’Association des étudiants de Haute-Volta en France et fréquenta à
l’époque les intellectuels d’avant-garde. En 1957, il arrive à Dakar
comme enseignant ; il crée le Mouvement de libération nationale (Mln)
et se fait connaître dans les pays d’Afrique occidentale. Il occupa les
fonctions de directeur général de l’Education, de la Jeunesse et des
Sports de Haute-Volta de 1963 à 1967 et fut Secrétaire général du
Conseil africain et malgache pour l’Enseignement supérieur (Cames) de
1967 à 1979, avant de s’exiler, pour de s raisons politiques, à Dakar
de 1983 à 1992.
Ecrivain et intellectuel engagé,
Ki-Zerbo a publié « L’Histoire générale de l’Afrique », ouvrage de
référence rédigé en 1972 sous l’égide de l’Unesco, après avoir mené des
études sur l’histoire de l’Afrique avec son confrère, l’historien
sénégalais Cheikh Anta Diop. Dans ses écrits, Joseph Ki-Zerbo a abordé
les questions sociales, culturelles et politiques en Afrique dont on
retient « La natte des autres - Pour un développement endogène »
(Khartala 1991), « Eduquer ou périr » (Harmattan, 1990) et récemment
« A quand l’Afrique » (Les Editions d’en bas, Lausanne 2003).
La haute stature du Professeur Joseph
Ki-Zerbo a accompagné plusieurs générations d’étudiants des
universités, que ce soit en France (à Orléans puis à Paris) ou en
Afrique de l’Ouest, notamment au Sénégal, en Guinée, au Burkina Faso,
son pays d’origine et au Niger.
Les distinctions et titres honorifiques
de l’historien défunt ne se comptent plus : Docteur honoris causa au
Ghana et en Italie, membre du Conseil exécutif de l’Unesco en 1970,
vice-président du Conseil international de la philosophie et des
sciences humaines en 1980.
C’est un grand africain qui nous a quitter. Joseph Ki-Zerbo laisse un bel héritage aux générations
qui auront tout à gagner de s’imprégner de ses grandes idées pour le
progrès de l’Afrique.(Source seneweb.com)